C’est le repositionnement chirurgical des mâchoires, trop décalées pour bien fonctionner, ou esthétiquement mal positionnées.

Le menton, entité indépendante de l’occlusion dentaire, fait partie de cette chirurgie, qu’elle complète ou qui s’appréhende isolément.

La mâchoire est consitutée de l’os maxillaire ( os fixe de la mâchoire supérieure) et de la mandibule ( seul os mobile de la face).

 

L’os maxillaire ou la mandibule peuvent être malpositionnés, rapidement durant l’enfance, ou d’apparition plus tardive.

 

L’orthopédie dento-faciale, discipline maîtrisée par les orthodontistes, permettra de jouer avec la croissance pour stimuler d’avantage une structure de la mâchoire qui n’aura pas assez grandi, ou inversement freiner un os de la mâchoire qui grandit trop.

 

Mais après la croissance de la mâchoire, on est dans une impasse pour corriger un décalage.L’orthodontiste fait appel au chirurgien maxillo-facial. Ainsi, une insuffisance ou un excès de croissance sera corrigé par la chirurgie orthognathique qui va réouvrir une suture alors fermée, par exemple, ou encore mobiliser l’os qui sera en cause dans l’anomalie de positionnement.  Le rôle du chirurgien maxillo-facial sera de réutiliser une suture naturelle ou d’en créer d’autres, afin de faire le lit des procédés utilisés par l’orthodontiste ; ou bien de corriger un décalage important avec encombrement majeur en un petit encombrement, géré  en cabinet par la suite.

 

Précocément, on peut ne pas attendre la fin de la croissance de la mâchoire, et améliorer l’étanchéité de la bouche en réalisant une génioplastie. La génioplastie précoce, à partir de 12 ans,ou plus tard permettra de recouvrer une ventilation nasale, et alors stimuler la croissance d’une mâchoire jusqu’alors déficitaire car mal ventilée au préalable.

 

Il est donc indispensable de dépister précocément les troubles de la croissance faciale, et d’en avertir les professionnels de l’alignement des mâchoires et des dents que sont les orthodontistes et chirurgiens maxillo-faciaux. Chaque acteur de santé doit être formé et sensibilisé à cette problématique, du médecin traitant de famille, au chirurgien-dentiste traitant.

 

Les troubles fonctionnels sont le motif fréquent de consultation. Ce sont des douleurs ,  des bruits au niveau des articulations, des troubles masticatoires, ave retentissement local et général : état dentaire altéré, santé des gencives mis en cause, troubles digestifs, mauvaise respiration.

 

La technique chirurgicale utilisée :

Toutes les incisions sont situées dans la bouche, au niveau de la gencive mobile. On réalise ensuite des sections douces et contrôlées, intégralement au moteur piézoélectrique (moteur à ultra-sons), afin de garantir une meilleure intégrité des vaisseaux et des nerfs.

Une fois les pièces osseuses mobilisées, on les replace selon le projet pré-défini par le chirurgien, et fixées par du matériel d’ostéosynthèse : plaques vissées en titane.

 

Les suites opératoires :

Pendant 3 jours, les patients s’alimentent de façon liquide exclusivement, puis progressivement remangent mou puis fractionné, et enfin tendre pendant une période de 2 mois.

Un suivi est assuré à 3 , 6 mois, et 1 an.